La 2ème édition de l’Assemblée citoyenne pour le climat est lancée

La 2ème édition de l’Assemblée citoyenne pour le climat est lancée

Ça y est ! Une nouvelle Assemblée citoyenne pour le climat a démarré le week-end du 21 octobre. Une série d’habitantes et habitants tirés au sort se sont retrouvés sur le site de Bruxelles Environnement pour prendre part à cette démarche participative initiée par le Gouvernement bruxellois. Le thème de la 2e édition : l’alimentation.

 

Les rencontres de l’assemblée sont facilitées par les équipes de 21Solutions, Missions Publiques, Twisted Studio et VO Citizen.

 

Qui sont ces participantes et participants qui vont se rassembler 4 fois d’octobre à décembre ? Comme l’année dernière, elles et ils représentent une diversité de la population bruxelloise (en termes d’âge, de genre, de profession, de niveaux d’études, etc.) et proviennent de l’ensemble des communes de la Région. Cette année, un effort a été consenti pour recruter plus de jeunes, notamment via une campagne sur les réseaux sociaux et la participation de Vidal, un influenceur bruxellois.

 

Après quelques mots de bienvenus, les participantes et les participants sont tout de suite rentrés dans le vif du sujet en expérimentant, en petits groupes, une fresque du climat (proposée proposée d’ailleurs par un citoyen de l’Assemblée précédente !). Ce jeu d’intelligence collective, élaboré à partir des rapports du GIEC, a pour objectif de mieux s’approprier le sujet des changements climatiques. Comment ? En reliant les liens de causes à effets avec des cartes, et en partageant ses connaissances.

 

Un exercice de prise de conscience qui n’a pas laissé indifférent : « Je suis dans l’acceptation, c’est la première étape pour reconstruire et réagir », « La place du politique et de la finance est centrale, dommage de ne pas le voir », « J’ignorais l’ampleur du problème. Il y a des enjeux qui nous dépassent », « J’ai beaucoup d’espoir car on peut aussi être un vecteur pour faire changer les choses dans l’Assemblée citoyenne ».

 

Le samedi après-midi, Alain Maron a officiellement inauguré l’Assemblée en remerciant les personnes présentes : « Votre présence non obligatoire est la preuve que les Bruxelloises et Bruxellois veulent participer à l’amélioration continue de leur ville ». Une occasion aussi pour le ministre en charge de la Transition climatique, de l’Environnement, de la Santé et de la Démocratie participative de rappeler les engagements du Gouvernement à répondre aux propositions citoyennes (lire le 1er retour du Gouvernement sur l’avis citoyen du cycle 1), l’objectif de la mission : remettre des propositions au Gouvernement sur « comment faire pour permettre à tous les Bruxelloises et Bruxellois de passer à une alimentation plus durable et qualitative à l’horizon 2050 ? ». Car oui, il existe bien un lien entre ce que nous mangeons et les changements climatiques (lire l’article Alimentation : sommes-nous prêt-e-s à changer ?).

 

Autre point important : ces recommandations pourront compléter la stratégie Good Food élaborée par l’administration Bruxelles Environnement. Joëlle Van Bambeke, coordinatrice de la stratégie, est venue en présenter les grands axes et les objectifs : garantir une alimentation saine, locale, durable à toutes et tous, chez soi comme dans la restauration collective, respecter un prix juste pour les producteur-trice-s et réduire les pertes et le gaspillage. Si cette stratégie a été construite avec l’ensemble du secteur de l’alimentation à Bruxelles (fédérations, communes, maraîchers etc.), elle n’a pas (encore) intégré une dimension citoyenne. De quoi les citoyennes et citoyens ont-ils besoin pour changer ? Qu’attendent-ils des pouvoirs publics, des actrices et acteurs économiques, de la société pour les aider ? « La stratégie Good Food doit être révisée en 2025. Le timing est donc parfait et avoir un apport citoyen dès maintenant va nous permettre de l’enrichir » a rappelé Joëlle.

 

Le lendemain, les citoyennes et citoyens ont travaillé en ateliers pour partager leurs habitudes alimentaires, leurs souhaits de changement ou d’évolution et les blocages et difficultés pour y parvenir. On ne vous en dira pas plus sur le contenu mais les membres de l’Assemblée sont ressortis de ce week-end certes « un peu fatigués », mais aussi satisfaits « de la richesse des échanges » et surtout motivés à construire collectivement une réponse à la hauteur des enjeux.